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Avant toute chose, j’aimerais, dans cet éditorial, rendre hommage à mon prédécesseur, M. Dominique Naneix. Ce dernier a rempli les fonctions de rédacteur en chef de la revue Coup d’œil au cours des quatorze dernières années. Dévoué, infatigable, il nous a offert plus de 300 000 mots issus d’une recherche exhaustive. Bien que je ne le connaisse pas personnellement, je me surprends à penser à lui en tant que Dominique et non en tant que « M. Naneix » . À mon insu, il est presque devenu un ami au fil du temps car il m’a régulièrement rendu visite par l’intermédiaire de la revue. Pour le saluer et pour le remercier de toutes ces années de loyaux services, nous lui consacrons le premier entretien de notre nouvelle chronique : « Portrait de… » . Sous forme d’entrevue, cette rubrique reviendra à chaque numéro et présentera des opticiens qui se sont démarqués par leur réussite ou leur implication. Ce « Portrait de… » est notre façon à nous, Dominique, de vous dire merci!
Mme Brigitte Carrier, opticienne de la promotion de 1981 (tout comme moi d’ailleurs), se joindra à l’équipe de collaborateurs permanents de la revue. Elle nous présente entre autres, dans ce numéro, un article intitulé « Toujours plus haut, toujours plus mince! » qui traite des indices de verres actuellement sur le marché ainsi qu’une chronique sur le strabisme résumant les trois grandes catégories de ce défaut de vision des plus apparent.
La chronique « Courrier des opticiens » sera ouverte à tous. Vous avez des anecdotes à raconter? Des faits cocasses qui concernent l’optique? Écrivez-nous et nous publierons vos histoires. Pour la première chronique, Serge Poulin, de Québec, nous offre sa bande dessinée ainsi qu’une anecdote qui nous démontre l’importance de bien choisir nos mots.
De plus, nous avons préparé une rubrique sur les lentilles cornéennes progressives. Grâce à l’intervention de collaborateurs du milieu, la chronique « Voyons ça de plus près » vous brosse un portrait de la situation actuelle de ce marché en pleine croissance.
À vous tous, opticiennes, opticiens qui parcourrez ces pages tout au long de l’année, je vous livre un secret. En acceptant cette nouvelle fonction, je me suis donné un objectif : je souhaite que la revue Coup d’œil devienne un outil qui honorera non seulement notre profession, mais aussi ses membres. Parmi nous, il existe des talents cachés, des façons de faire originales, des exemples de dévouement qui peuvent inspirer toute une communauté. Aidez-moi à dénicher ces opticiens qui s’illustrent et qui contribuent à faire une réelle différence dans notre milieu. N’hésitez pas à me téléphoner, à m’écrire ou à m’aborder dans les réunions et les congrès : je souhaite entendre ce que vous avez à dire.
En terminant, je profite de cette tribune pour remercier la présidente de l’Ordre des opticiens, Mme Linda Samson, les membres du Bureau, ainsi que Mme Martine Breton, l’éditrice de Coup d’œil, qui ont bien voulu m’accorder leur confiance en m’offrant le poste de rédactrice en chef. Je vous assure que j’y mettrai toute mon énergie afin de poursuivre ce qui a si bien été réalisé ces quatorze dernières années par M. Naneix.
Bonne lecture à vous tous,
Johanne Ross, o.o.d.
Rédactrice en chef
Par Johanne Ross, o.o.d.
Neuf millions de Canadiens sont âgés de quarante à soixante ans. On estime qu’ils seront 16 millions d’ici à 2006. Des presbytes actuels, plus de 30 % se montrent intéressés par les verres de contact multifocaux, mais seulement 10 % de ceux-ci en font l’essai. Il existe donc un besoin à combler qui représente plus de 2,5 millions de porteurs potentiels; ils seront 4,3 millions en 2006. Regardons comment les professionnels de la vue peuvent installer une logistique dans leurs bureaux afin d’être prêts à répondre à la demande.
À vos marques, prêts, partez!
Selon une compilation de données fournie par certains distributeurs de lentilles cornéennes multifocales, les professionnels de la vue, et plus particulièrement les opticiens et les optométristes, ne portent pas tous le même intérêt à ce marché sous-exploité. Certains professionnels accordent une place importante au marché des lentilles cornéennes au sein de leur pratique. Selon les statistiques, ces professionnels vendent jusqu’à 15 % de lentilles cornéennes multifocales par rapport à leur volume global de vente de lentilles en tout genre. Par contre, les professionnels qui accordent une moindre place à ce marché voient leurs ventes de lentilles multifocales plafonner à 2 %.
Pourquoi certains professionnels réussissent-ils si bien?
Le dicton des saucisses Hygrade « Plus de gens en mangent parce qu’elles sont plus fraîches et elles sont plus fraîches parce que plus de gens en mangent », nous révèle peut-être un des grands secrets de la réussite dans le domaine des verres de contact multifocaux. En effet, plus les professionnels ajustent les lentilles cornéennes bifocales, meilleurs sont les résultats auprès de leurs patients, et les résultats étant meilleurs, plus de gens veulent des lentilles cornéennes bifocales.
Un professionnel qui consacre une bonne partie de son temps à l’ajustement de lentilles cornéennes connaîtra mieux ses produits et en fera la promotion avec plus d’enthousiasme. Par contre, celui qui ajuste une ou deux paires de lentilles par mois sera constamment perplexe face aux questions qu’on lui posera. Les simples demandes telles que : combien coûtent les verres de contact bifocaux à port quotidien, les jetables aux remplacements planifiés de trois mois, un mois, deux semaines et un jour? De quoi donner des maux de tête aux professionnels qui ne connaissent pas les réponses sur le bout des doigts. De plus, elle peuvent varier selon les promotions des fournisseurs d’une saison à l’autre. Lorsque les choses sont trop compliquées, il est dans la nature humaine de chercher une réponse facile et dans la situation actuelle ce n’est pas évident. Ce sont les professionnels qui possèdent l’information de base sur le bout des doigts qui proposeront le produit avec plus de dynamisme. Le fait d’en parler avec assurance et conviction rassurera le porteur éventuel.
La recette du succès
Y a-t-il une recette à suivre pour atteindre le succès lorsqu’on ajuste des lentilles cornéennes progressives? D’après les professionnels que nous avons consultés, oui!
Voici la liste des dix éléments essentiels pour augmenter votre pourcentage de réussite lors de vos ajustements de verres de contact bifocaux.
1. Choisissez un membre de votre équipe qui consacrera plus de 50 % de son temps aux verres de contact.
2. Minimisez le nombre de fournisseurs afin de réduire la quantité de données à mémoriser.
3. Ayez un tableau facile à consulter et qui résume l’information de base telle que : la marque des lentilles, le type de remplacement, les coûts et les promotions en cours.
4. Offrez à tous les presbytes la chance de faire l’essai de verres de contact progressifs.
5. Ne sélectionnez que les presbytes répondant à tous les critères d’ajustement.
6. Honorez votre travail en exigeant des frais d’ajustement créditables mais non remboursables.
7. Expliquez les avantages mais surtout les limites du produit afin de rendre réalistes les attentes du nouveau porteur.
8. Développez une méthode d’ajustement en trois ou quatre étapes au maximum.
9. Fixez-vous des objectifs de réussite réalistes.
10. Ne comparez pas les verres de contact aux lunettes.
1. Choisissez un membre de votre équipe qui consacrera plus de 50 % de son temps aux verres de contact.
Afin de mieux connaître le produit, il est essentiel d’augmenter le nombre hebdomadaire d’ajustements de lentilles cornéennes bifocales. Vous devez donc choisir un membre de votre équipe qui portera un intérêt marqué aux lentilles cornéennes et qui choisira d’en faire son champ de pratique. Il travaillera exclusivement sur rendez-vous et devra investir plus de la moitié de son temps à l’ajustement des verres de contact.
Si votre pratique est petite et que vous travaillez seul, vous pouvez choisir de faire des journées à thèmes qui porteront sur les verres de contact. Les fournisseurs nous apportent une aide considérable lors de ces journées « portes ouvertes ». Le fait d’avoir une fois par mois une journée entièrement consacrée aux verres de contact double-foyer vous permet de vous immerger et de planifier vos rendez-vous; ainsi vos chances de réussite sont augmentées.
2. Minimisez le nombre de fournisseurs afin de simplifier la quantité de données à mémoriser.
Selon le répertoire des lentilles cornéennes récemment publié par M. Benoît Chamberland, il existe présentement onze fournisseurs qui offrent plus de quarante-trois types de lentilles cornéennes souples bifocales ayant leurs propres caractéristiques. Comment emmagasiner toutes ces données et jongler avec elles aisément? C’est une tâche presque impossible pour un professionnel. La solution : choisir cinq à six types de lentilles dont vous mémoriserez les caractéristiques afin de vous familiariser avec le produit pour ainsi développer une solide expertise.
3. Ayez un tableau facile à consulter.
Le tableau ci-dessous vous permet, en un coup d’œil, de répondre efficacement aux questions de vos clients dans 90 % des cas. Il ne répond pas à toutes les questions telles que la disponibilité des courbures, des prescriptions et des diamètres. Le répertoire des lentilles cornéennes de M. Chamberland fait très bien ce travail. L’outil ci-dessous est simple et peut même être utilisé avec votre client, qui pourra visualiser les choix qui s’offrent à lui.
Remplissez les cases avec vos données et insérez ce tableau dans vos listes de prix.
Type de v/c | Nom & Cie | Prix / 1 an | Prix / 6 mois | Promo |
Exemple lentille x |
xyz de Lentilles plus | 400 $ | 215 $ | rabais – 50 $ / 1 an expire le 31 déc. |
1 jour | ||||
2 semaines | ||||
1 mois | ||||
3 mois | ||||
Annuel |
4. Offrez à tous les presbytes la chance de faire l’essai des verres de contact bifocaux.
Ceci ne veut pas dire d’ajuster des lentilles cornéennes bifocales à tous les presbytes mais, du moins, d’en faire la promotion. En leur offrant la possibilité de faire l’essai de lentilles multifocales, vous courez la chance de susciter l’intérêt des clients ou encore de répondre à un besoin non verbalisé. Il est probable que vous augmenterez chaque semaine le nombre de clients qui choisiront des lentilles multifocales.
5. Ne sélectionnez que les presbytes répondant à tous les critères d’ajustement.
C’est ici que nous mettons en pratique nos compétences professionnelles et que nous analysons les données techniques telles que la prescription, l’histoire de cas et le mode de vie du futur porteur. Il vous faut savoir si votre client est un professeur de natation qui passe huit heures par jour dans une piscine ou s’il perd connaissance lorsque vous lui touchez les yeux. Vous devez donc lui poser certaines questions afin d’évaluer son degré de motivation et, ainsi, déterminer les cas possibles à ajuster.
Attention! Il peut être tentant d’ajuster des lentilles cornéennes multifocales à tous vos patients, mais cette pratique n’est pas recommandée. Votre engouement personnel pour les lentilles dépend de votre pourcentage de réussite. Permettez-vous d’être exigeant lors de votre sélection et vous maintiendrez toujours une bonne motivation.
6. Honorez votre travail en exigeant des frais d’ajustement créditables mais non remboursables.
Si, après ce premier tri, vous ajustez tous les candidats aptes à porter des lentilles cornéennes multifocales, il y en aura 50 % qui essaieront par curiosité sans être vraiment sérieux. Exigez des frais d’ajustement créditables mais non remboursables. Ces frais se situent entre 50 $ et 85 $ et sont applicables à l’achat de verres de contact ou de lunettes. Vous vous assurez ainsi d’avoir une compensation pour votre travail, ce qui vous aidera à garder une attitude positive envers le produit.
7. Expliquez les avantages et les limites du produit.
« La modération a bien meilleur goût » dit la SAQ. Si les porteurs ont des attentes raisonnables face aux lentilles cornéennes multifocales, ils seront satisfaits même si leur vision est moins bonne qu’avec leurs lunettes. C’est avant de commencer l’ajustement qu’ils doivent accepter les limites du produit. Une personne avertie en vaut deux.
8. Développez une méthode d’ajustement en trois ou quatre étapes au maximum.
Première étape : En mettant à profit votre formation d’opticien, prenez connaissance de l’ordonnance du patient et déterminez la marque de lentilles que vous souhaitez ajuster. Allez-y selon le guide du fabricant. Cette première rencontre sera d’une durée de trente à soixante minutes au maximum.
Deuxième étape : Cette visite se fera quatre à cinq jours (trente à quarante heures de port) après le premier essai. C’est à ce moment que l’on vérifiera la conformité de l’ordonnance. Le professionnel se chargera d’apporter les ajustements nécessaires afin d’offrir un confort visuel à son client. La durée de cette rencontre sera de vingt minutes tout au plus.
Troisième étape : Cette visite se fera quatre à cinq jours après la seconde. On y confirmera le produit final. De légères modifications peuvent être apportées, mais 80 % de l’ajustement devrait être complété. Cette rencontre ne devrait pas dépasser vingt minutes.
Si rien ne semble fonctionner, il est peut-être temps de diriger votre client vers des lunettes. Par contre, si vous n’avez que quelques modifications à faire, vous aurez besoin d’une quatrième visite afin de confirmer la prescription finale.
Quatrième étape : Si cette visite est nécessaire, elle sera de courte durée et vous permettra de compléter le dossier.
L’investissement de temps pour ajuster des verres de contact bifocaux devrait se situer entre soixante et cent vingt minutes en moyenne. Si vous excédez ce temps, vous n’aurez pas de plaisir à ajuster des lentilles bifocales car la rentabilité ne sera pas au rendez-vous.
9. Fixez-vous des objectifs de réussite réalistes.
Si vos attentes de réussite sont de 100 %, vous serez déçus des résultats d’ajustement des verres de contact bifocaux. Au début, vous pouvez avoir un objectif de réussite d’un patient sur quatre. Progressivement, vous pourrez améliorer votre rendement à un sur trois pour éventuellement atteindre un taux de réussite d’un patient sur deux après avoir ajusté plusieurs dizaines de cas. C’est l’expérience qui vous permettra de mieux cibler votre clientèle, d’augmenter vos connaissances du produit et de mieux réussir vos ajustements.
10. Ne comparez pas les verres de contact aux lunettes.
Plusieurs professionnels comparent les verres de contact aux lunettes. Ils sont déçus de la faible marge de profit par rapport au temps investi. Posez-vous la question suivante : réussissez-vous à vendre une paire de lunettes à tous ceux qui entrent dans votre bureau? La réponse est probablement négative. Nous consacrons beaucoup de temps à conseiller les gens; pourtant seulement un sur trois achètera. Il est vrai que lorsqu’un client achètent une paire de lunettes, le profit réalisé est supérieur à celui des verres de contact. Toutefois, le porteur de verres de contact aura aussi besoin de lunettes et peut-être même de lunettes de soleil. Il faut voir les lentilles cornéennes comme une valeur ajoutée et non comme l’élément de vente numéro un de votre pratique professionnelle. Au bout du compte, vous obtiendrez peut-être un profit comparable auquel s’ajoutera un impact certain sur votre clientèle éventuelle. Il est reconnu qu’un patient satisfait de ses verres de contact parlera à un plus grand nombre d’amis de sa vision que celui qui s’est acheté des lunettes. Il vous enverra de nouveaux clients et ceux-ci feront augmenter votre pratique de façon notable. N’est-ce pas là une belle compensation?
Ne laissez pas ce marché vous filer entre les doigts
C’est aujourd’hui qu’il est temps d’agir! En vous mettant dès aujourd’hui à la pratique de lentilles cornéennes progressives, vous investissez dans votre avenir. Lorsque vous le faites, vous n’êtes pas toujours assuré du rendement à venir. Par contre, investir dans un marché en pleine effervescence comme celui du verre de contact multifocal vous assure le succès. Mettez en place une structure qui favorisera votre nouvelle orientation, utilisez la recette des gagnants et dans un an, faites le bilan de vos réussites.
Je remercie les personnes suivantes pour leur précieuse collaboration :
M. André Fillion, Vistakon, distributeur des lentilles Acuvue Bifocal.
M. Éric Gagnon, Ciba Vision, distributeur des lentilles Focus bifocal.
M. Lesley Donahue, Opti-Centre, distributeur des lentilles Ultravue 2000.
Par Johanne Ross, o.o.d.
Si vous travaillez en moyenne quarante heures par semaine, qu’il vous faut trente minutes pour vous préparer (douche, coiffure, etc.) et que vous devez mettre trente minutes pour vous rendre au travail chaque jour, vous avez déjà consacré au moins 40 % de votre temps d’éveil à votre vie professionnelle. On parle ici de près de la moitié de votre vie; or, tirez-vous une entière satisfaction de votre travail? NON! Il semble que presque 30 % des travailleurs partagent ce sentiment. En effet, certaines analyses démontrent que trois personnes sur dix ne pratiquent plus dans la profession pour laquelle ils se sont formés initialement. Un autre 20 % exercent toujours leur profession par obligation et ce, sans motivation réelle.
Quels sont les moyens à prendre pour maintenir un intérêt maximal au travail pendant toute une vie professionnelle? Mme Faith Popcorn, l’auteure du best-seller « Eveolution » et brillante philosophe du marketing, souligne l’importance de développer notre capacité à nous adapter aux multiples changements de la vie courante. Dans ce marché instable et en perpétuelle mutation depuis les dernières décennies, nous devons faire preuve de souplesse afin de renouveler notre façon de faire et d’être créatifs. Cela veut dire investir notre énergie dans notre développement personnel et accroître le rendement de notre potentiel, ce dernier n’étant utilisé qu’à 10 % selon la plupart des grands spécialistes.
Que ce soit par le biais d’ateliers de formation continue, en participant à des salons d’optique internationaux ou en assistant à des cours de croissance personnelle, vous obligerez votre cerveau à s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Un mystérieux éveil s’opère chez celui qui cherche. Inconsciemment il accepte de modifier ses vieilles habitudes pour les remplacer par de nouvelles. Par le fait même, il s’ouvre au monde extérieur et apprend à accepter plus facilement le changement. C’est à travers ce renouvellement que la créativité se manifeste et que la passion du métier dure. Étant le premier facteur qui annihile le potentiel créateur de l’humain, la routine doit être évitée à tout prix.
Une personnalité publique telle que M. Jean-Marie Poitras, ex-sénateur, est un modèle. Après avoir quitté sa fonction de sénateur, à soixante-dix ans passés, il étudiait toujours aux côtés des jeunes de l’Université Laval à Québec. Vif et alerte, M. Poitras semble avoir trouvé la recette du succès. Suivons son exemple!
Par Brigitte Carrier, o.o.d., B.A.
Dans plusieurs secteurs d’activité, on évalue les entreprises par le biais de leur productivité, soit celle de l’entreprise, des employés, d’un département, etc. Cependant, ce terme est trop souvent généralisé et cela même dans notre milieu où on l’associe tout simplement au chiffre d’affaires. Mais attention, la définition demeure complexe.
Le concept de la productivité tient une place importante dans toute entreprise; cependant il doit aussi rendre compte de la complexité des processus économiques. En plus des logiques monétaire et financière il doit inclure les logiques sociale et politique dont dépend cette économie. De plus en plus d’entreprises constatent que leur croissance ne découle pas seulement de leurs gains en productivité.
Par le biais de cette nouvelle chronique, nous aborderons donc différents thèmes afin de mieux comprendre les mécanismes de la productivité. Il y sera question de la motivation, des compétences et de la performance. Dans le prochain numéro, nous découvrirons les attributs qui caractérisent les meilleures entreprises innovatrices.
On définit la productivité comme «étant la mesure de l’efficacité avec laquelle une économie transforme les facteurs utilisés (travail et capital) et ses matières premières, en biens et services»1. Au niveau économique, la productivité du travail est directement reliée au niveau de vie. Elle en est le principal facteur. La croissance de la productivité permet une progression des salaires tout en favorisant une baisse des prix, ce qui entraîne une amélioration réelle du niveau de vie. Nous savons que la Banque du Canada contribue à accroître la productivité par le maintien d’une politique monétaire stable. Cependant, la productivité doit être différenciée des termes compétitivité, faisant référence à la notion de concurrence du marché, et rentabilité, établissant le rapport entre le coût de production et le prix de vente.
Les nombreux facteurs d’accroissement de la productivité réservent aux économistes des casse-têtes permanents, mais ils ne peuvent nier leurs effets positifs sur l’économie canadienne. Nul doute que la croissance de la productivité dans les milieux manufacturiers nous apparaît facilement quantifiable. Par contre, dans le secteur tertiaire des services où nous évoluons, cela demande plus d’analyses et de spéculations. Ce qui nous intéresse ici est de savoir s’il est possible de l’évaluer, de l’améliorer et de la mesurer, et plus particulièrement dans notre cadre de travail d’opticien. Existe-t-il des outils d’évaluation visant l’amélioration du travail quotidien, autres que ceux reliés aux politiques internes? La difficulté réside à l’intérieur des tâches de service dites à haute valeur ajoutée”. En effet, ni un conseil, ni une ressource, ni un résultat ne sont mesurables par une unité physique quelconque. Il serait préférable d’employer ici le terme de performance. Les mesures d’efficacité s’établiront selon les objectifs de performance de l’individu et des niveaux d’organisation. La performance sera l’objet d’un article ultérieur. On y parlera du taux de fiabilité de la clientèle qui s’avère une mesure très pertinente pour l’évaluer.
Nos entreprises sont centrées sur le service dont les composantes sont : l’intangibilité de la réponse, le besoin immédiat, la relation directe et interpersonnelle avec le client et l’implication du client dans la mise en œuvre du service. Il est à noter que la personnalisation de la demande et du service transforme le consommateur anonyme en un individu personnalisé. Le service demeure la pierre angulaire de notre travail. L’organisation des ressources matérielles et humaines est à la base de toute performance d’entreprise, c’est-à-dire de sa reconnaissance sociale. Nous pouvons donc maintenir que les facteurs déterminants pour l’amélioration de la productivité relèveront de l’ensemble des innovations organisationnelles et de l’approche de relation avec le client.
1 www.bank-banque.ca/fr/documents/bg-p4-f.htm
Par Brigitte Carrier, o.o.d.
Le strabisme, ce défaut de vision apparent, fut l’objet de nombreuses tentatives de traitement et les explications pathogéniques sont très anciennes. En fait, les premières tentatives chirurgicales pour son traitement furent effectuées vers 1840. Les deux éléments moteurs (musculaire et sensoriel) appartiennent à une notion relativement récente dans l’explication de l’existence du strabisme : « La présence d’un déséquilibre oculomoteur, donc d’une déviation oculaire, perturbe toujours la vision binoculaire. Celle-ci, en effet, ne peut jouer son rôle que si les axes visuels se dirigent sur l’objet fixé. Tout déséquilibre oculomoteur comprend deux éléments :
– un élément moteur, la déviation oculaire elle-même, plus ou moins importante, plus ou moins nette et qui provoque le dommage esthétique si elle est visible à la simple inspection. C’est elle qui est responsable dans certains cas de troubles caractériels, l’élément psychique.
– un élément sensoriel, la perturbation de la vision binoculaire, dont les types sont extrêmement divers. »1
Cette affection nécessite une prise en charge précoce puisqu’en l’absence de traitement, elle peut s’accompagner d’une complication grave, quasi irréversible après l’âge de 6 ans, l’amblyopie. Les principales raisons qui amènent les patients à consulter se rapportent aux dommages esthétiques remarqués tels une déviation oculaire, une position anormale de la tête ou un tremblement des yeux chez ceux qui présentent un nystagmus. L’amblyopie unilatérale ou bilatérale, certains signes fonctionnels soient la diplopie, les difficultés à la lecture, les céphalées sont également des motifs valables pour rencontrer un professionnel.
Les strabismes se classent en trois grandes catégories, en voici les caractéristiques :
– Les strabismes convergents : de type accommodatif et de type essentiel, le strabisme avec amblyopie et certaines formes rares de la myopie congénitale et d’origine psychosomatique.
– Les strabismes divergents : d’innervation, intermittents et constants, avec ou sans amblyopie, secondaires à une ésotropie.
– Les strabismes verticaux : primaire, secondaire et hyperphorie alternante.
Les strabismes de degré mineur peuvent être difficiles à détecter. Une étude complète de la réfraction et du fond d’œil est nécessaire avant d’envisager un traitement.2
Le traitement du strabisme devra prévenir ou guérir l’amblyopie et redresser la déviation. Le traitement variera selon la forme de strabisme diagnostiqué. Le strabisme simple ou alternatif se rapporte à l’œil qui prend alternativement la fixation. Dès le jeune âge, le port de verres correcteurs permettra un relâchement progressif des contractions musculaires et une intervention peut être nécessaire lorsque demeure une déviation résiduelle. On parle de strabisme accommodatif pur, lorsque la simple prescription de verres convexes corrige totalement la déviation oculaire. En effet, l’effort d’accommodation provoque un mouvement de convergence excessif. Il s’applique aux enfants hypermétropes. Enfin le strabisme avec amblyopie aura des chances de succès s’il est diagnostiqué de façon précoce. Au-delà de 6 ans, les possibilités de récupération sont faibles. Différents traitements seront alors proposés dont celui de l’installation de collyre à l’atropine dans l’œil sain pour favoriser la vision de près de l’autre, et différentes occlusions pour récupérer l’amblyopie. Afin de conserver cet acquis un certain nombre d’artifices seront nécessaires (prismes, occlusion alternée, etc.), et il sera question d’intervention si elle s’avère essentielle sur le plan thérapeutique.
Enfin, il est admis que les strabismes touchent 4 % de la population totale d’un pays. Même si la guérison complète n’est pas toujours possible, la guérison esthétique est généralement obtenue. Il faut tâcher de toute évidence de rétablir la vision binoculaire avec des traitements définis par les professionnels selon différentes formes cliniques et la psychologie du sujet et de sa famille.
1 STRABISMES, hétérophories, paralysies oculomotrices, HUCONNIER R.&S., Edition Masson. Paris. 1981.
2 www.univ-st-etienne.fr
PORTRAIT DE…
La chronique « Portrait de… » a pour mission de vous présenter nos confrères et consœurs opticiens qui, par leur réussite, leur créativité et leur implication sociale, honorent notre profession et inspirent les opticiens d’aujourd’hui et de demain.
Par Johanne Ross, o.o.d.
Johanne Ross : Dans un premier temps, Dominique, parlez-nous de vos débuts en tant qu’opticien.
Dominique Naneix : Cela a commencé, il y a fort longtemps, sur un autre continent. Je fus diplômé de l’école d’opticiens de Morez, berceau de la lunetterie française, en 1969. À la fin de mes études, après avoir fait l’armée, j’ai cherché un emploi. On annonçait un poste chez Vilico au Québec. En 1971, je suis donc entré à leur emploi, à la fabrication des verres de lunettes.
J.R. : Pendant combien d’années avez-vous travaillé chez Vilico?
D.N. : Dix ans. Vers la fin, un poste s’est libéré au collège Édouard-Montpetit et j’ai eu la possibilité d’avoir ce poste à temps plein au département d’orthèses visuelles à l’automne de 1981, poste que je détiens toujours d’ailleurs.
J.R. : Quel cours enseigniez-vous à l’époque?
D.N. : J’ai fait un petit peu de tout. J’ai commencé par une clinique. Après, j’ai enseigné tous les cours théoriques. Je me souviens même de plusieurs sessions où mon nom était inscrit sur cinq numéros de cours différents.
J.R. : Vous êtes devenu rédacteur en chef de la revue Coup d’œil?
D.N. : Oui, effectivement. Cela remonte à l’automne 1988 et ça fait maintenant quatorze ans.
J.R. : Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter le poste de rédacteur en chef pour Coup d’œil?
D.N. : Le défi que ça représentait d’une part, et peut-être un peu d’orgueil personnel. J’avais l’impression d’avoir quelque chose à apporter pour aider mes confrères qui avaient lancé cette revue.
J.R. : Qu’avez-vous particulièrement aimé de vos fonctions de rédacteur en chef?
D.N. : Les différents contacts que j’ai eus avec mes confrères en général.
J .R. : Est-ce trop indiscret de vous demander pourquoi vous avez décidé de remettre votre démission après quatorze ans de loyaux services?
D.N. : Avec le temps, avec les années, j’ai commencé à considérer le Coup d’œil un peu comme mon bébé. Au fil du temps, les modes passent et la demande du public évolue également. Moi, je suis moi, je ne suis plus tout jeune. Je suis opticien mais pas un spécialiste de la communication. Pour le bien-être du bébé, il est peut-être temps que quelqu’un d’autre prenne la relève.
J.R. : Quels conseils donneriez-vous à votre successeure (rire) afin de bien prendre soin du bébé?
D.N. : De s’ouvrir vers l’extérieur, de faire parler les confrères. Je correspondais aux besoins de l’époque, et à l’heure actuelle, on a peut-être besoin de s’ouvrir davantage sur les autres personnes qui font partie de cette grande famille de l’optique.
J .R. : Racontez-moi votre plus beau souvenir d’opticien.
D.N. : J’ai été particulièrement ému lors du congrès des opticiens de 1990, lorsqu’on a solennellement fêté les cinquante ans de l’Ordre des opticiens d’ordonnances du Québec. J’ai été touché par la présence de quelques-uns des membres fondateurs de l’époque, dont M. Walter Baril, qui est décédé à cent ans tout rond, il y a quelques années. Ces hommes étaient tout aussi convaincus en 1990 qu’en 1940. À travers leurs paroles, on a été témoin d’une époque que nous avons vue dans les livres. C’est une page d’histoire qui a refait surface ce jour-là et je ne suis pas prêt de l’oublier.
J.R. : En dehors de l’optique, quelle est votre plus grande passion?
D.N. : Ma conjointe (rire). Attendiez-vous une autre réponse? J’imagine que vous pensiez à des choses telles que les loisirs, les hobbies etc.? Je suis un passionné de photographie, de voile et je compte bien m’adonner davantage à ces passions, lorsque je serai à ma retraite.
J.R. : Vous comptez prendre votre retraite d’ici combien de temps?
D.N. : D’ici six ans. J’en profiterai aussi pour m’adonner à une autre de mes passions, celle d’astronome amateur.
J.R. : On fait de belles découvertes aujourd’hui, mon cher Dominique! Alors vous vous intéressez à l’astronomie?
D.N. : Ah oui! J’ai été membre de sociétés d’astronomie pendant longtemps. J’ai été conférencier et, de toute façon, l’astronomie est un monde parallèle à celui de l’optique.
J.R. : Croyez-vous que les opticiens du Québec devraient s’intéresser davantage au monde de l’astronomie et développer un marché parallèle, comme le font les opticiens européens?
D.N. : Ça a été une de mes grandes surprises en arrivant ici, de voir que ça ne l’était pas. Il y a certainement de la place, ici, pour un tel marché. Ça ne prend que des opticiens un peu passionnés du sujet et c’est notre connaissance de l’optique qui peut faire la différence entre les conseils provenant des opticiens et ceux des grands magasins.
J.R. : Je dois vous avouer que l’idée est intéressante mais que, personnellement, je ne me sentirais pas à la hauteur pour conseiller qui que ce soit demain matin sur le sujet. Nous aurions besoin, nous opticiens, d’une formation spéciale pour nous initier au monde sidéral. Si on vous proposait, Dominique, de préparer un cours d’initiation à l’astronomie qui pourrait être offert dans le cadre de la formation continue, accepteriez-vous?
D.N. Très probablement. Pas à court terme par contre, car je veux profiter un peu de la vie. Avoir consacré quatorze ans à Coup d’œil, je dois vous avouer que cela a occupé mon esprit de façon considérable et je compte m’accorder un répit. Mais plus tard, je ne dis pas non, car je crois qu’il y a un marché pour les opticiens qui s’intéressent à ce domaine.
J.R. Qui sait, on est peut-être en train de planifier une partie de votre retraite, cher Dominique (rire). Pour terminer, décrivez-moi, en quelques mots, l’homme que vous êtes.
D.N. : Un grand rêveur, naïf (rire).
J.R. : Mon cher Dominique, cela a été un plaisir pour moi de découvrir l’homme derrière l’opticien. Pour votre dévouement à notre profession, au nom des opticiennes et des opticiens du Québec, je vous dis merci.
Par Hilary S. King
Traduction Paul Mallette
En parcourant les allées lors de la « International Vision Expo East » cette année, on avait l’impression de circuler dans le monde de Hollywood et de la télé! L’événement a été marqué par la présence de vedettes de tous genres : boxeurs, chanteurs et artistes du cinéma! À défaut de vedettes, des danseurs s’exécutaient et des mannequins arboraient les plus récentes créations de la haute couture et de la lunetterie. Les clients qui voulaient avoir l’allure d’une star n’avaient qu’à se prévaloir des services d’un maquilleur professionnel disposé à exercer sa magie.
On a également accordé beaucoup d’attention aux enfants cette année, notamment en leur réservant un pavillon spécial, et bien sûr les fabricants de lunettes pour enfants ont assuré la présence de plusieurs personnages de contes et de bandes dessinées avec lesquels les jeunes pouvaient se faire photographier à leur kiosque.
Dans l’ensemble, la foire s’est révélée très divertissante, une foire au coeur d’une foire!
Selon Eileen Baird, v.-p. et directrice de la foire International Vision Expo, « Nous avons été heureux d’apprendre que les achats au cours de la International Vision Expo East avaient dépassé les attentes. En plus d’avoir enregistré une activité intense sur le plan des achats, on a mis l’accent sur l’éducation et le réseautage ».
Une légère chute (7 %) du nombre de participants par rapport à l’an dernier a été attribuée à une participation généralement plus faible à l’échelle internationale. Cependant, le nombre d’exposants est demeuré le même qu’en 200l, soit 575.
Le nouveau Sommet de la jeunesse s’est penché sur les soins de la vue chez les enfants, en misant sur l’éducation, les présentations commerciales et les offres de produits s’adressant spécifiquement aux enfants, sans oublier les examens de la vue offerts à bon nombre de jeunes Brooklynois défavorisés, gracieuseté de Clearvision Optical et de Save The Children.
Arthur, le célèbre oryctérope, a posé pour des photos instantanées et distribué des livres mettant en vedette Arthur avec de nouvelles lunettes au kiosque de VisionEase Lens, tandis qu’au kiosque du Sommet de la jeunesse, les enfants se faisaient photographier avec les mascottes et repartaient avec un sac de friandises. Sesame Street, Barbie, Pokemon et Disney étaient tous représentés dans des étalages illustrant leurs personnages grandeur nature.
Le vendredi, journée d’ouverture, a été marqué par la visite de Vera Wang, dont la nouvelle gamme de montures du groupe Kenmark’s Couture Designs a été présentée lors de la foire. Cette designer new-yorkaise, reconnue pour ses magnifiques collections de vêtements de mariée et de soirée, a parlé indivuellement avec les nombreux clients qui faisaient la file pour la rencontrer.
Mme Wang se dit « obsédée par les femmes » et estime qu’en tant que designer féminin pour les femmes, elle comprend particulièrement bien ce que les femmes veulent porter et comment elles veulent le porter… de sorte que la création d’une collection de montures constituait pour elle une évolution toute naturelle. Elle sent qu’elle entretient une relation très personnelle avec ses clients, que l’heure des designers féminins a sonné (songez à Prada, Karan, etc.) et que, étant elle-même une femme qui porte des lunettes et qui les changent au gré de son humeur, son esprit communiera avec celui des femmes qui portent ses créations. Grâce à son penchant pour le sport également, Vera Wang reconnaît le besoin d’avoir accès à des styles de verres solaires et optiques qui concilient mode et fonctionnalité. Sa nouvelle gamme comportera l4 styles ophtalmiques et 7 styles solaires, chacun affichant le logo Vera Wang.
L’élégante vedette du cinéma, Jane Seymour, était aussi belle que jamais, et elle a abordé avec éloquence le sujet des lunettes qu’elle doit maintenant porter pour lire les menus et les scénarios « mes bras ne sont pas aussi longs qu’il le faudrait à présent », et c’est pourquoi elle est heureuse d’être la porte-parole de Marchon. De nombreuses personnes ont fait la file pour rencontrer Jane Seymour, vedette de la série Dr. Quinn, femme médecin, et pour obtenir une photo signée. Mme Seymour a parlé du besoin d’avoir accès à des lunettes élégantes, et elle a dit qu’elle trouvait la nouvelle collection Tres Jolie bien attrayante et féminine. Elle a ajouté qu’il est important pour elle que ses lunettes soient confortables et bien ajustées, et qu’elle apprécie également les nouvelles montures Marchon pour leur confort.
Au kiosque de Kenmark, les fans de Thalia, la jeune chanteuse mexicaine, ont dû patienter plus d’une heure pour la rencontrer. Et que dire de l’accueil qu’on lui a réservé! Loin d’être calme, l’accueil débordant était celui auquel on s’attend pour une rock star! Elle était charmante, jolie et éclatante, et ses nouvelles lunettes reflètent toutes ces caractéristiques.
Du glamour passons au pugilisme! La prochaine célébrité à se faire remarquer : Smokin’ Joe Frazier, nouveau porte-parole de la gamme de lunetterie Everlast. Décrite comme étant résistante et durable, tout comme l’ancien champion du monde chez les poids lourds, cette gamme a été lancée dans un kiosque monté le long d’un ring de boxe. La compagnie allemande, ic! berlin brillen GmbH, avait annoncé que Ralph Anderi, le populaire chanteur allemand à la voix de basse, serait l’une des deux célébrités à son kiosque, l’autre étant Harald Gottschling, designer international de la première charnière sans vis.
Une autre « attraction » parmi la longue liste de célébrités était « Oncle Junior » de l’émission Les Sopranos, qu’on désigne comme étant l’oncle préféré du monde de la pègre! Dominic Chianese, qui incarne ce rôle dans la populaire série télévisée, s’est révélé parfaitement charmant et difficile à sonder derrière ses lunettes dont les montures appartiennent à la nouvelle collection Viva Marc Ecko Scopes. On avait l’impression que M. Chianese était « protégé » par des hommes de main alors qu’il accueillait les clients et signait des autographes dans un endroit à l’abri des regards!
Ainsi, il y avait quelque chose pour tout le monde à l’Expo cette année, et pour les femmes qui sentaient le besoin de « se refaire une beauté » un peu après une journée éprouvante, le kiosque Marcolin était là pour leur porter secours. Pour célébrer le lancement de la nouvelle collection de montures Cover Girl, BJ Gillian, l’artiste de maquillage de Cover Girl, était présent pour démontrer comment les couleurs à la mode de la saison s’harmonisent avec les nouveaux modèles de lunettes.
D’autres genres de célébrations étaient animées par les célèbres danseurs Ray-Ban, les « Hawaiian girls » de Maui Jim, et les élégants mannequins qui ont mis en valeur les plus récentes créations vestimentaires et optiques des designers Ralph Lauren et Gucci.
Célébrant son 10e anniversaire, Jason Kirk a révélé l’histoire, le travail fait à la main, et les perspectives d’avenir de cette entreprise anglaise couronnée de succès.
Qu’y a-t-il de « in » ou « out » dans le domaine de la lunetterie? Les tendances pour l’autome 2002 promettent une plus grande sélection pour les consommateurs, avec des couleurs plus audacieuses et des laminés surprise dans les plastiques, tandis que des nouvelles techniques de coloration rendront les montures métalliques plus intéressantes.
Côté lentilles, la nouveauté n’est pas limitée à la minceur, à la légèreté et aux couches antireflet; l’accent est plutôt sur les teintes, les finis miroir et les revêtements holographiques. La mode est aux lunettes sans cercles et les angles variaient des papillons aux boucles!
Les années 70 ont inspiré certains styles, et les détails jouaient un rôle important. En ce qui concerne les montures chic, les cristaux, la taille au laser et toutes sortes de bijoux demeurent populaires et les logos connaissent un regain.
Une excellente foire commerciale et divertissante en plus. Cette année, l’événement célébrait également la renaissance de New York et le Vision Council of America a remis des fonds provenant de l’industrie optique à trois œuvres de charité à la suite de la tragédie du 11 septembre. Des représentants de la New York Firefighters 9/ll Disaster Relief, du United Way September ll Fund, et du New York State Fraternal Order of Police World Trade Center disaster Relief Fund étaient présents pour recevoir un chèque de 400 000 $.
Par Brigitte Carrier, o.o.d.
Depuis quelques années, on nous annonce des indices de plus en plus élevés et de nouvelles matières de plus en plus performantes. Comment s’y retrouver pour offrir la meilleure lentille à nos clients selon leurs défauts visuels, leur style de vie et l’immense gamme de produits offerts?
Rappelons-nous la notion d’indice de réfraction. Représenté par n, il fait référence aux deux lois de Snell-Descartes (sin (î) / sin (r) = une constante). La réfraction est la déviation des rayons lumineux passant obliquement d’un milieu à un autre. Comme nous le savons, plus l’indice de réfraction d’une lentille est élevé, en ce qui concerne les lentilles concaves, plus l’épaisseur au bord devient mince (voir tableau).
Les lentilles ophtalmiques sont classées en trois grands matériaux :
- La matière minérale, solide et amorphe, dure et cassante dont la transmission de lumière est d’environ 91,6 %.
- La matière organique thermodurcissable (CR 39), résine plus résistante à l’impact, 50 % plus légère, avec 92,2 % de transmission de lumière, occasionnant moins d’éblouissement et de réflexion interne.
- La matière organique thermoplastique (polycarbonate), caractérisée comme un lexan, c’est-à-dire pour sa résistance à l’impact. Il est de 10 % plus mince que le verre et de 15 % plus mince que le plastique. Les grands manufacturiers nous offrent ces matériaux avec différents indices de réfraction.
Nous les classerons de la façon suivante :
Les verres à indice ordinaire :
Verre crown : n= 1,525
Plastique CR 39 : n= 1,495
Polycarbonate : n= 1,586
Les verres à indice moyen : n= ordinaire à 1,65
Les verres à haut indice : n= 1,66 et plus
De nouveaux produits à haut indice sont offerts sur le marché : la lentille organique d’indice 1,74 et de constringence (dispersion chromatique) 33 avec aberrations latérales corrigées, «Nikon 5», ainsi que la nouvelle lentille finie «Centoptic 1.74 AR» avec la même constringence, de Centennial. De plus, on offre la lentille «Ultra Lite Style Crizal», de matière polycarbonate, 35 % plus mince que le CR 39, ultra légère, disponible en simple et double vision.
Une innovation intéressante est celle d’un indice très élevé pour les lentilles de matériau minéral. On en retrouve sur le marché avec n= 1,83 et de constringence 32 ainsi qu’avec n= 1,807 et de constringence 34,4. Récemment sont apparus les verres au niobium avec n= 1,9 et de constringence 30, notons cependant une aberration chromatique importante.
AVANT DE CHOISIR
Vérifier l’indice, la constringence (le nombre d’Abbe), l’asphéricité de la lentille, la densité, l’absorption U.V., la courbure de base, les traitements inclus (antireflet multicouches, antiégratignures, hydrofuge, etc.), et l’épaisseur au centre. Vos fournisseurs se feront un plaisir de vous renseigner sur la disponibilité de leurs différents produits.